Sur un air de froidure, ma non troppo

Le froid a frappé fort
D’un seul coup de couteau en coin

Il a ciselé l’eau sans autorisation
De la part de l’étang transi.

Peinture sous glace :
Cette peinture éphémère
Qu’un rayon de soleil osé
S’est aventuré malgré lui
À effacer de notre monde
La photographie l’a sauvée,
« Immortalisée » sur un support
À peine moins éphémère qu’elle.
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De la Neige au Ciel en passant par la Rose…

Dieu seul sait où peut mener l’art, oh, pas un dieu binoclard à la barbe de 15 milliards d’années… non le vrai ! Même pas celui des églises, des mosquées, des temples et autres nids d’aigle et d’âme, non, là on ne trouve que des dieux inaccessibles, souvent de pacotilles, d’apparats, ils sont fait en sucre d’orge comme des choses du dehors…

I) Variations sur une photo de neige dans le Gard… le 6 janvier 2021.

Aux allures de haïcku libre

Combien de fèves glacées
Et combien de rois au ciel ?
Temps de frangipane…

… et de couronnes de papier !

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La retouche, ou l’art de passer de l’olive au mouton

Une photo, c’est une image
Qui en aucun cas n’est le gage
De ce qui nous impressionne.
Souvent ce que cela donne
Est frustrant à tous les niveaux :
Couleur, lumière, etc. rien ne vaut
Ce que nous avions perçu.
On est fortement déçu
D’avoir raté l’instant ou l’objet.

Cet oiseau sur sa branche, un geai…
Ne se voit dans le feuillage,
Pas plus que son rauque ramage !
Pourtant on l’a vu, et ce qui nous a séduit
Et à l’image fort mal reproduit…

Eh oui, pourtant il était là, bien visible, d’ailleurs on ne voyait que lui… Il aurait fallu un téléobjectif (premier niveau de retouche sur la réalité appréhendée).

Seul le peintre (ou l’artiste en général) parle juste car il représente immédiatement avec son âme, mais il l’utilise (son âme) pour montrer non pas la réalité mais ce qu’il en perçoit, ce qu’elle lui suggère.

 

Le photographe aimerait en faire autant, il est artiste lui aussi. Il l’est dans ce qu’il va composer, dans la lumière qu’il va choisir d’attendre peut-être, dans les détails, les équilibres, la convergence de lignes pour qu’on voit ce qu’il veut vous montrer, sa façon de trouver l’ambiance, de travailler les ombres pour souligner, durcir ou au contrainte de les déboucher pour adoucir. Tout c’est avant la prise de vue…

Clic clac kodak, c’est dans la boite… et toc !

Mais il n’a pas le temps du peintre le photographe, il va prendre au centième, au millième de seconde tout un pan du monde, tout ce pan qu’il embrasse du regard et qui, le transportant, le porte à espérer avoir fixé l’instant de ce pan du monde.

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Nature…

Panorama_1

La nature jamais ne se lasse pour nous étonner,
Mais nous étonnons-nous ?
Sa maternelle essence la rend souvent trop anonyme
Trop quotidienne, trop humble aussi.
Elle nous tend la main, mais tendons-nous l’œil, l’oreille ?
Dans le tohu wa bohu de nos sociétés
Peut-on encore nous ouvrir à son discret silence ?

Naissance...

Elle attend que l’humain se réveille,
Réveille son humanité sans doute trop banale
A côté de ses rêves d’infini, de planètes à investir,
De technologies, de voyage en virtualité…
Mais ne sera-t-il pas bientôt trop tard
Pour penser à allumer notre si fragile flamme
Au feu vivant de la sienne ?

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